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— Polly, regagnez votre chambre ; je vous dirai ça tout à l’heure.

Mistress Brainerd resta un moment irrésolue, hésitant à obéir et à rester ; enfin elle s’éloigna en disant à son mari :

— Ne vous faites pas attendre longtemps, John, je vous en supplie.

Aussitôt qu’elle fût hors de portée de la voix, l’oncle John reprit :

— Allons nous reposer ; il est temps de dormir pour réparer nos forces. Allons Jim !

— Non, il faut partir, moi, répondit le Sioux.

— Vous ne voulez pas passer la nuit avec nous, mon ami ? lui demanda Halleck, de sa voix affable et gracieuse.

— Je ne peux rester ; il faut aller loin, moi ; grommela l’Indien en se levant et s’éloignant à grands pas.

Chacun se rendit à sa chambre respective et se coucha. Halleck ne pût s’endormir ; il agitait dans son esprit les probabilités des événements, mais n’accordait aucune confiance aux appréhensions que chacun manifestait autour de lui. Les jours néfastes de massacre et de vengeance Indienne, lui apparaissaient éloignés de plus d’un