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Maggie s’était mise au piano, et avait fait entendre un simple prélude à l’unisson : toute la portion adolescente de la famille se réunit pour l’accompagner. Will avait une belle voix de basse ; Halleck était un charmant ténor ; on entonna l’hymne splendide « Sweet Hour of Prayer » dont les accents majestueux, après avoir fait vibrer la salle sonore, allèrent se répercuter au loin dans la prairie.

Le chant terminé, chacun reprit son siège pour entendre la lecture du chapitre ; ensuite, les exercices pieux se terminèrent par une fervente prière que l’on récita à genoux.

Les jeunes filles allèrent se coucher, sous la conduite de M. Brainerd ; les hommes rallumèrent des cigares et s’installèrent de nouveau sur leurs sièges. Chacun d’eux avait une pensée curieuse et inquiète à satisfaire : Halleck voulait approfondir la question Indienne en se livrant à une étude sur Jim : L’oncle John et le cousin Will avaient remarqué un changement étrange dans les allures du Sioux, ils désiraient éclaircir leurs inquiétudes en causant avec lui.

Ils s’acheminèrent donc tout doucement hors du salon et allèrent rejoindre sous le portique