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— Eh bien, mon oncle, il n’y a pas de danger que je reste ici pour les affronter, vos hivers ! Comment les Indiens peuvent-ils les supporter ?

— Ah ? je savais bien que notre cousin ne resterait pas longtemps sans aborder ce sujet, s’écria rieusement Maria ; je m’étonnais à chaque instant de ne pas l’avoir entendu faire une question là-dessus.

— Comment ils les supportent ?… Avez-vous jamais entendu dire qu’un Indien soit mort de froid ?… Dans l’hiver dont je te parle, Christian Jim vint ici, au retour de la chasse. Ce gaillard-là avait tout juste assez de vêtements pour ne pas nous faire rougir : Eh bien ! lorsque sa femme lui demande s’il avait froid, il se mit à rire et retroussa ses manches.

— J’aimerais voir cet Indien. De quelle tribu est-il ? demanda Halleck avec une animation extraordinaire.

— Il est Sioux : ces gens-là pullulent autour de nous.

— Peuplade splendide ! race noble, chevaleresque, superbe ! n’est-ce pas ?

Pour la première fois de la soirée, l’oncle John éclata d’un rire retentissant ; la bonne mistress