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ches faisaient fort minime impression sur mistress Brainerd.

Le jeune Will, modeste et réservé pour son âge, quoiqu’il eût des dispositions naturelles à une gaîté communicative, était loin d’atteindre le niveau paternel. Maggie était extrêmement timide, parlait peu, se contentant de répondre lorsqu’on l’interrogeait, ou lorsque l’imperturbable Adolphe la prenait malicieusement à partie.

Quant à Maria, c’était la folle du logis ; rien ne pouvait suspendre son charmant babil ; son intarissable conversation était un feu d’artifice ; elle tenait tout le monde en joie.

Quoiqu’on fût à la fin du mois d’août, la soirée était tiède, admirable, parfumée comme une nuit d’été.

— Oui ! l’atmosphère est pure dans nos belles prairies de l’Ouest, dit M. Brainerd en réponse à une observation d’Halleck ; toute la belle saison est ainsi. Tu as bien fait de fuir les mortelles émanations des villes.

– Hum ! je ne les ai pas entièrement esquivées cette année. En juin, j’étais à New-York, en juillet, à Philadelphie ; il y avait de quoi rôtir !