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Quand elle eût fini cette lecture, Maria fondit en larmes et cacha sa tête dans le sein de mistress Brainerd, et lui dit d’une voix étouffée :

— Lisez, ma bonne tante, je ne sais vraiment que vous dire.

— C’est un noble cœur ! murmura la vieille dame, après avoir parcouru la lettre, non sans s’essuyer plusieurs fois les yeux. Puis elle ajouta en regardant fixement la jeune fille : Il a choisi la meilleure part, et-je-crois-sa-résolution-aussi-bonne-pour-d’autres-que-pour-lui.

Maria devint rouge comme une fleur de grenade sous le regard de sa tante et s’abrita, sans répondre, sous son oreiller.

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Quelques mois plus tard un mariage était célébré dans la principale église de Saint-Paul ; l’assistance était modeste, mélancolique, peu nombreuse. Mais une atmosphère de piété, d’affection douce et sincère s’exhalait de cette petite réunion. Les jeunes époux semblaient profondément heureux et aimants.

C’étaient, on le devine, Maria Allondale et Will Brainerd qui unissaient leur sort. La cérémonie terminée on quitta le séjour de Saint-Paul