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auquel l’officier avait expéditivement recours : la balle siffla sur la tête de Jim qui n’avait pas daigné faire un mouvement.

— Eh bien ! qu’y a-t-il donc, jeune cadet ? demanda l’autre avec un air surpris : pas de sensiblerie, jeune homme ! pas de sensiblerie ! c’est mal porté !… vous allez voir.

Il coucha de nouveau l’Indien en joue.

— Ne touchez pas à un seul cheveu de sa tête ! s’écria le jeune homme ; c’est notre meilleur ami !

— Tiens ! tiens ! tiens ! Je ne dis pas le contraire. Enchanté de faire sa connaissance !… Vous avez parlé à temps, jeune homme : un quart de seconde plus tard, il n’aurait plus été temps de sauver sa peinture. Je m’y connais… vous auriez vu ! Quel est ce gaillard-là ?

— Christian Jim, un Indien Sioux qui nous a rendu les meilleurs et les plus fidèles services dans ces temps de trouble.

— Très-bien. Je ne dis pas le contraire. Mais, jeune homme, vous n’avez pas répondu à ma première question. Avez-vous quelque notion d’un lot de Peaux-Rouges, en campagne par ici ? Répondez-moi, je vous le demande positivement.