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sinistre secret, tout en faisant pressentir une formidable catastrophe.

Glacé jusqu’au cœur, le jeune homme prit entre les mains sa tête qu’il sentait prête à éclater ; des larmes brûlantes jaillirent de ses yeux. Il resta ainsi pendant quelques minutes sans trouver une pensée, sans savoir que devenir.

L’idée lui vint ensuite de retourner hâtivement auprès de Jim pour lui faire part de sa découverte. Mais il la rejeta aussitôt, et, poussé par une impatience dévorante, il continua ses recherches.

Courbé presque jusqu’à terre, il sondait chaque motte de gazon, s’attendant toujours à y trouver un cadavre. L’obscurité était si profonde qu’il cherchait davantage avec les mains qu’avec les yeux.

Il rencontra les empreintes profondes qu’avaient laissées les sabots des chevaux. Ces traces étaient profondes et avaient violemment déchiré le sol. Évidemment il y avait eu là une lutte furieuse entre les braves animaux et leurs ravisseurs. Effectivement c’étaient de nobles bêtes, pleines de race, et qui n’avaient pas dû supporter patiemment l’approche d’un étranger.