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CHAPITRE X

une nuit dans les bois


Le Sioux déploya toute la ruse et l’agilité indiennes dans cette difficile entreprise : les hautes broussailles, tout en le favorisant par leur abri protecteur, opposaient mille obstacles à sa marche qui devait rester entièrement silencieuse. Aussi, quoique la distance à parcourir fût courte, avançait-il lentement ; une heure s’écoula ainsi, et la nuit était venue entièrement lorsqu’il arriva sous la voûte sombre du bois.

Jim s’était fait aussi son opinion concernant la fumée suspecte qu’on venait d’apercevoir. Il ne pouvait admettre que ce feu eût été allumé par ses amis : la chaleur du jour en excluait la nécessité ; d’autre part, les fugitifs avaient une trop