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mais, pour plaider la cause de ses honorables Indiens, il retrouva la parole :

— Vous ne pouvez, dit-il, établir aucun parallèle entre ces honteux coquins, ces affreux vagabonds et le vrai Aborigène. Le vrai guerrier Indien est chevaleresque, honorable et loyal dans la guerre ; n’est-ce pas, Jim ?

Le Sioux le regarda avec des yeux étonnés, dont l’expression indiquait qu’il n’avait pas compris son interlocuteur. L’artiste recommença une explication :

— Vos guerriers, c’est-à-dire vos vrais Indiens, ne sont pas semblables à ces hommes-là ?… Ils sont meilleurs, plus sensés, plus modérés dans la guerre ?… hein ?…

— Je n’en connais point comme ça, répliqua Jim en détournant la tête.

Brainerd se mit à rire et ajouta :

— Vous aurez besoin d’un fier microscope, mon pauvre Halleck, pour découvrir les phénomènes que vous rêvez. Car, vous venez de vous en convaincre, ils sont invisibles à tous les yeux.

L’artiste fit une moue dédaigneuse et sardonique, indiquant que sa foi n’était nullement