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avec soin toutes les traces, et il a couru chercher les amis qu’on attendait.

— Mais, pourquoi ne descendiez-vous pas de la colline, au lieu d’y rester occupé à manœuvrer comme un télégraphe incompréhensible ? demanda Halleck.

— Quand Christian Jim vous a vus, il a aperçu en même temps, une bande d’Indiens à cheval qui cheminait à très-peu de distance. Pour ne pas être découvert par eux, il est resté caché derrière un arbre, tout en vous faisant des signaux capables d’attirer votre attention.

— Eh bien ! nous l’avons échappé belle ! murmura Will en pâlissant. C’est une chose terrible ! On voyage ainsi côte à côte avec la mort, sans même le soupçonner ! Et ces Indiens, que sont-ils devenus ?

Jim, au lieu de répondre, inclina son oreille presque jusqu’à terre, et écouta pendant quelques instants avec une anxiété profonde.

— Ils partent au grand galop ; entendez ! fit-il en se relevant.

Les jeunes gens prêtèrent l’oreille : un bruit semblable à un tonnerre lointain parvint jusqu’à eux, accompagné d’une clameur sauvage.