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purent distinguer Christian Jim accourant vers eux à grande vitesse.

Quoique certains, cette fois, d’avoir affaire à un ami, les jeunes gens ne firent aucun mouvement pour aller au-devant de lui, tant ils redoutaient de faire quelque fausse démarche.

Mais, dès qu’il fût à portée de la voix, Brainerd, incapable de maîtriser sa fièvreuse impatience, s’écria :

— Où les avez-vous laissés, Jim ?

— Là-bas, à quarante milles environ dans les bois.

— Et comment vous trouvez-vous ici ?

— Je vous cherche, riposta l’Indien d’un air mécontent ; prenez-moi vite sur un cheval, vite ! les Indiens sont là !

Tous deux jetèrent un regard inquiet sur les environs ; mais n’apercevant rien, ils interrogèrent le Sioux du regard.

— Ils sont là-bas, dans l’herbe, c’est pour ça que je restais sur la colline ; je n’aime pas ces Indiens fermiers.

— Comment se sont passées les choses, au commencement de votre fuite ?

— Bien ; nous avions pris une grande avance