Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/144

Cette page a été validée par deux contributeurs.

leurs munitions pour de meilleures rencontres.

Au milieu de ses zigs-zags, l’artiste fit la rencontre d’une petite source, abritée dans le creux d’un énorme rocher : tout autour de ce nid frais et murmurant s’enlaçaient les racines noueuses de grands arbres au milieu desquelles ruisselaient avec une grâce infinie les plus mignonnes cascades.

Le site était ravissant ; aussi Halleck après s’être avidement désaltéré à cette glace liquide, ne put résister au désir d’en faire le dessin.

En conséquence, il ouvrit son inséparable album, et accomplit son œuvre avec une attention que rien ne pouvait distraire. Tout en crayonnant, il crut bien entendre, une douzaine de fois, Brainerd décharger son fusil ; mais il ne se troubla pas pour cela ; au contraire, il en conclut qu’il était heureux en chasse, et que dès lors, lui Halleck, pouvait bien vaquer à son cher dessin.

Néanmoins, il fit la réflexion que rentrer sans une seule pièce de gibier serait chose humiliante ; aussi, lorsqu’il eût fini, il replia son album, et repartit en chasse, le fusil sur l’épaule.

Mais ses aventures n’étaient pas finies, à beau-