Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/143

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sement nous sommes bien montés, et suffisamment armés pour les tenir à distance. Tout ce que je crains, ce sont les embuscades ; les Indiens n’ont pas d’autre idée en tête.

— Si vous le préférez je vais battre le bois ; vous m’attendrez ici.

— Non ! je vais avec vous.

Ils pénétrèrent ensemble sous la voûte de verdure, firent quelques pas et écoutèrent en regardant tout autour d’eux. La forêt était silencieuse comme une tombe ; pas un être animé n’y donnait signe de vie.

— J’espère que nous sommes seuls, dit Brainerd ; comme les broussailles sont très-inextricables par ici, nous serons obligés de mettre pied à terre et de nous séparer quelque peu, afin de chasser pendant quelques heures chacun de notre côté.

— C’est parfait ! répondit Halleck se mettant en devoir d’obéir ; nous nous retrouverons ici, chargés du gibier que nous aurons pu conquérir.

Ils se séparèrent ainsi : l’artiste prit à droite, son compagnon à gauche. D’abord une grande quantité d’écureuils s’offrit à leur vue, mais ils dédaignèrent d’aussi menues proies, réservant