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du Minnesota abondent en poissons de toute espèce, les bois sont giboyeux à l’excès ; ils ne devaient donc avoir aucune difficulté à se procurer de la venaison.

Pour arriver à leur but, ils furent obligés de pénétrer dans un bois dont l’étendue paraissait être d’environ vingt ou trente ares. Mais lorsqu’ils en furent à une centaine de pas, Brainerd arrêta son cheval.

— Je ne suppose pas que nous courions un grand risque en nous approchant ainsi de la forêt ; cependant nous agissons d’une manière qui ne me convient pas.

— Pourquoi ?

— Il est impossible de sonder les coquineries des Peaux-Rouges. Nous sommes loin d’être hors de danger ; si ce n’est en rase prairie.

— Eh bien ! au contraire, moi, je pense que ces gens-là ont un fond de noblesse et de chevalerie qui les poussera toujours à nous attaquer ouvertement.

— Ah ! pauvre Adolphe, vous êtes obstiné dans vos ridicules illusions ! Oui, s’ils sont en nombre énormément supérieur et sûrs de nous écraser, ils nous attaqueront effrontément ; mais heureu-