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Son audace nonchalante commençait à l’abandonner, et il se surprenait à rouler dans sa tête de sombres pressentiments, surtout depuis que l’immense danger couru par ses amis venait de lui être si soudainement révélé, il désirait maintenant, avec angoisse, courir vers le chariot fugitif, et, par conséquent, attendait Brainerd avec une impatience extrême.

Bientôt le trot d’un cheval retentit à proximité, Halleck se tint prêt à recevoir le nouvel arrivant de pied ferme, qu’il fût ami ou ennemi. Heureusement toute précaution était inutile ; au bout de quelques instants Brainerd apparut et reçut avec une émotion facile à comprendre la communication des événements survenus pendant son mandat absence.

Après avoir donné un dernier et triste regard à ce qui fut la maison paternelle, les deux amis s’enfoncèrent rapidement dans la forêt épaisse au travers de laquelle ils devaient suivre les traces des fugitifs partis avant eux.