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téore, laissant Adolphe plus intrigué que jamais.

— Voilà le vrai Indien ! murmura-t-il après quelques instants de réflexion ; il confirme pleinement mes théories ! Que le diable l’emporte ! ne pouvait-il me donner le temps de le croquer, en deux coups de crayon ?… C’est un type splendide ! J’aimerais faire échange de cartes avec lui… Comment a-t-il réussi à dénicher Brainerd ?

Il ne vint pas, une seule minute, à l’esprit d’Halleck, la pensée que cet homme avait pu le tromper et lui indiquer le chemin au bout duquel l’attendait une mort horrible. Aussi, sans hésiter, il marcha vivement au point désigné. Pendant le trajet, il aperçut à droite et à gauche des Indiens à cheval ; heureusement il se faisait bien petit dans l’herbe et se glissait fort adroitement, sans le moindre bruit, car il ne fut point découvert ; mais il convint, lui-même, plus tard, que chaque reflet d’incendie lui semblait l’éclair d’un rifle, et que plus d’une fois il menaça de l’œil quelque grosse racine, la prenant pour un Indien embusqué dans l’ombre.

Néanmoins ses opinions « constitutionnelles sur les aborigènes » ne furent pas sensiblement