Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/13

Cette page a été validée par deux contributeurs.

– Et moi, je maintiens et maintiendrai qu’ils sont perfides, traîtres, féroces !… c’est une repoussante population, qui m’inspire plus d’antipathie que des tigres, des bêtes fauves, que sais-je !… Et vos sauvages du Minnesota ne valent pas mieux que les autres !

Halleck regarda pendant quelques instants avec un sourire malicieux, sa charmante interlocutrice qui s’était extraordinairement animée en finissant.

– Très-bien ! Maria, vous connaissez mieux que moi les Indigènes du Minnesota. Par exemple j’ose dire que la source où vous avez puisé vos renseignements laisse quelque chose à désirer, sur le chapitre des informations ; vous n’avez entendu que les gens des frontières, les Borders, qui, eux aussi, sont sujets à caution. Si vous vouliez pénétrer dans les bois, de quelques centaines de milles, vous changeriez bien d’avis.

— Ah vraiment ! moi, changer d’avis ! faire quelques centaines de milles dans les bois ! n’y comptez pas, mon beau cousin ! Une seule chose m’étonne, c’est qu’il y ait des hommes blancs assez fous pour se condamner à vivre en de tels pays. Oh ! je devine ce qui vous fait rire, continua