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bordée de coups qu’elle en trembla sur ses gonds.

À ce moment l’artiste fut d’avis qu’il fallait « aviser. » Sans avoir de projet arrêté, il s’élança lestement par l’issue dérobée qu’avait prise Brainerd, referma soigneusement la porte de façon à ne laisser aucun indice qui pût trahir son mode d’évasion.

Tout cela fut fait en un instant et avec une promptitude qui lui sauva la vie ; car, à la minute même où il gagnait le large, la grande porte était enfoncée et les Sioux entraient en forcenés dans la maison.

Bien en prit à Halleck d’avoir refermé l’issue secrète, car, au bout de quelques secondes, les Sauvages auraient été sur ses talons. Mais, n’apercevant rien au rez-de-chaussée, ils supposèrent que leur invisible interlocuteur avait gagné les étages supérieurs, et s’élancèrent à sa poursuite dans les escaliers.

D’abord, Halleck s’arrêta dans le jardin pour observer les environs et prêta l’oreille, cherchant surtout à retrouver son cousin. Au bout de quelques instants, n’apercevant et n’entendant rien, il se mit à marcher tout doucement, la carabine