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ne semblait, ni les éloigner, ni les rapprocher de la ferme.

— Tout va bien ! s’écria alors l’artiste ; ces Peaux-Rouges ne veulent pas nous inquiéter le moins du monde. Que Diable ! j’ai lu assez de livres sur leur compte, pour m’y connaître !

— Il faut partir maintenant, dit le Sioux en descendant avec rapidité.

Will était trop assiégé de terreurs et d’appréhensions pour quitter son poste aérien. Mais Adolphe n’avait pas les mêmes raisons pour rester avec lui : il descendit donc aussi afin d’échanger de nouveaux adieux avec ses amis ; enfin le chariot se mit en route.

Les deux chevaux qui l’entraînaient, malgré son bagage considérable, et le poids de cinq personnes, étaient de robustes animaux accoutumés aux travaux de la ferme, et quoique un peu lourds, ils étaient capables, lorsqu’on les pressait un peu, de fournir rapidement une longue traite.

Halleck et son ami Will Brainerd restèrent en observation toute la journée. Leur poste était tout simplement la partie plate du toit, abritée par une cheminée, à laquelle on arrivait par l’étroit châssis d’une lucarne.