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COEUR-DE-PANTHÈRE

parut comme une ombre, sans me dire ni qui il était, ni d’où il venait, ni où il allait ; sans seulement me laisser le temps d’ouvrir la bouche pour le remercier.

— Oui, je me souviens que vous m’aviez déjà raconté cette histoire, dit le vieux John.

— C’est vrai ; et ce n’est pas la première ni la dernière fois qu’il a tiré d’affaire les Settlers de la plaine : Ah oui ! il leur a rendu de fameux services : partout où il y a du danger on est sûr de le voir apparaître.

— J’ai entendu parler de ce Quindaro, dit Marshall ; et ce que je connais de son caractère me donne à penser qu’il ne serait pas homme à tromper une innocente fille.

— Non ! de par tous les diables ! je suis de votre avis, capitaine ; j’ai confiance, moi, dans la petite Molly ; elle est dans le droit chemin, je vous le dis. Oui, sir, je vivrais jusqu’au jugement dernier, que je ne changerais pas de sentiment là-dessus : ma vieille femme pense comme moi. Or, je présuppose que les femmes en savent plus long sur cet article que les hommes ; donc je me suis dit : « Jack ! halte-là ! ceci n’est pas de ta compétence, mon vieux papa. » Et je me