se cramponnèrent au sol mouvant ; deux fois, coursier et cavalier glissèrent jusqu’au fond du précipice.
Les soldats approchaient : la mort devenait certaine, la fuite impossible ! Le sombre visage de l’Indien s’illumina d’une flamme sanglante. Il sauta par terre, tirant après lui Manonie.
Marshall n’était plus qu’à trois longueurs d’épée.
— Vengeance ! toujours ! hurla Wontum.
Et son couteau acéré se leva sur la jeune femme étendue à ses pieds…
— Feu ! avait crié Marshall.
Les balles sifflèrent. Mais avant qu’elles fussent arrivées au but, une forme sombre s’abattait du haut d’un roc sur le meurtrier et le renversait par un coup terrible qui faisait jaillir au loin les morceaux de son crâne.
Manonie était sauvée… sauvée par le brave Oakley !
Hélas ! cette victoire devait coûter un sang précieux : le vaillant chasseur était retombé sans mouvement auprès du cadavre de Wontum : les balles destinées à ce dernier l’avaient atteint.
— Notre ami ! notre sauveur ! portons lui se-