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contrer seul à seul au coin d’un bois solitaire.

Après qu’ils se furent mesurés de l’œil pendant quelques instants, Quindaro reprit :

— Un lâche seul oserait frapper un prisonnier désarmé et enchaînê : si vous êtes brave, déliez-moi les mains.

— Wontum est un brave ! Wontum n’est pas un lâche !

— Alors déliez-moi.

— Ugh ! non !

— Vous avez peur de moi ! vous tremblez de me voir libre un instant, même alors que vos guerriers vous entourent. Certainement votre chef vous mépriserait, s’il savait votre conduite.

Wontum, sans répondre, donna quelques ordres à ses hommes ; aussitôt quatre robustes Sauvages entrèrent dans la grotte et emmenèrent les femmes ainsi que l’enfant. En même temps, d’autres Pawnies se mirent à amonceler des broussailles contre le feu.

Mary Oakley se répandit en cris désespérés et en convulsions lamentables, se débattant de toutes ses forces pour n’être point séparée de Quindaro. Les bourreaux qui l’entraînaient n’y firent aucune attention.