Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/182

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Qu’allez-vous faire de Manonie ? demanda-t-il à Wontum.

— La squaw de Wontum ! répondit le Sauvage avec emphase.

— Et l’enfant ?

— Lui, courageux. Il fera un bon guerrier : il vivra avec les Indiens jusqu’à ce qu’il soit grand.

— Que ferez-vous de l’autre fille pâle ?

— La donner au chef.

— Où est-il, votre chef ?

— Là-haut ! répliqua le Pawnie en indiquant une caverne située aux étages supérieurs.

— Dites au chef que le prisonnier veut lui parler.

— Ugh ! non ! Il vous faut mourir maintenant.

— Wontum n’est qu’un lâche reptile. Il n’ose pas montrer Quindaro au chef.

Le Sauvage bondit, tira son couteau, et le leva sur le prisonnier, mais il ne frappa point ; son adversaire n’avait pas même baissé les paupières. Son intrépide regard, lançant des flammes, alla brûler les yeux de son ennemi ; et certainement le Pawnie ne se serait guère soucié de le ren-