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elle pas préférable à l’existence que l’avenir leur réservait ?…

Toutes ces idées déchirantes se succédèrent comme un tourbillon sombre dans l’esprit de Quindaro. Un frisson d’angoisse inexprimable agita tout son être en songeant à ces frêles créatures, si chères, si dignes de toute son affection, et qui allaient rester seules, victimes sacrifiées d’avance, sans protecteur, sans ami, sans espoir !…

Si, au moins, il y avait eu quelque chance de gagner du temps, d’appeler par un signal quelconque les amis veillant au-dehors ! Mais non ! partout, autour des captifs, la voûte noire et impénétrable du souterrain, tombe anticipée, mort prématurée, ensevelissement hâtif des créatures vivantes.

Et pas une arme !… pas même les mains libres !… Se sentir fort, énergique ;… avoir un cœur de lion et des forces de géant,… et se voir plus impuissant qu’un petit enfant !… se voir anéanti sous les liens !… mourir, non pas de la mort du brave, dans une lutte désespérée, mais de la mort d’un vil animal !… C’en était trop !…

Une pensée nouvelle sembla surgir dans son esprit.