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tion par une chaude fusillade ; mais elle avait produit un médiocre effet.

L’arivée de Wontum fit reprendre courage aux Pawnies ; ils étaient en fort petit nombre attendu qu’une guerre venait d’éclater entre eux et les Sioux leurs ennemis naturels : cette circonstance avait conduit hors de la montagne une grande quantité de combattants.

Leur chef, Nemona, retenu par ses infirmités, n’avait pu prendre part à l’expédition. Il désirait avec anxiété négocier la paix avec les Blancs, afin de pouvoir tourner toutes ses forces contre les Sioux ; mais plusieurs notables de la tribu, instruits du carnage de leurs frères au Pic Laramie ; lui faisaient une rude opposition.

Wontum, en se présentant, ne fit que confirmer tous ces sentiments hostiles. Il avait quitté le Fort avec deux cents guerriers ; il en ramenait à peine soixante. À la vérité, il avait fait quatre prisonniers ; mais on ne rapportait pas une chevelure : quelques Blancs avaient été scalpés à l’affaire de Laramie ; ces trophées enlevés aux morts avaient été perdus dans la suite du combat.

Lorsque la nuit fut entièrement tombée, les pri-