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Oakley se redressa lentement, sans dire un mot, et promena autour de lui des yeux égarés : puis il appela plusieurs fois sa fille d’une voix stridente. N’ayant reçu aucune réponse, il se mit à fouiller les alentours. Enfin il renonça à cette recherche inutile, et dit à Marshall :

— Les Sauvages étaient au nombre de plus de soixante : Wontum était parmi eux ; je reconnais les empreintes de son pied. Quindaro ou l’Ermite se trouvaient là également ; les traces sont apparentes et indubitables.

— Cela paraît évident, répondit Marshall. Mais, pouvez-vous reconnaître s’il y a des vestiges de femmes ?

— Très-distinctement. Voici les pas de mon enfant, de ma petite Molly. Voici d’autres empreintes encore plus petites et délicates.

— N’y en a-t-il pas là qui ressemblent à celles d’un enfant ?

— Oui : les mêmes se retrouvent à la porte de la cabane.

— Ah ! mon Dieu ! s’écria Marshall en serrant les poings, ce sont les pieds de mon petit Harry. Malédiction ! quelle route ont prise les Sauvages ; dites-moi Oakley… ?