Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/162

Cette page a été validée par deux contributeurs.

douleur frénétique. Ses cris déchirants auraient touché une bête féroce, mais Wontum, inaccessible à tout sentiment humain, prêtait l’oreille à ce concert de douleurs, comme un dilettante savoure un beau passage de musique.

Après s’être rassasié de vengeance il donna l’ordre du départ. La horde Sauvage se forma en demi-cercle, poussant devant elle, comme un troupeau d’animaux captifs, Quindaro, Manonie, Mary Oakley et le petit Harry tous cruellement garottés.

Wontum entraînait vers les solitudes inaccessibles de Devil’s Gate ses tristes victimes, dont le cœur saignait en pensant aux amis, aux sauveurs qui, au bout de quelques minutes, allaient arriver, mais trop tard.