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CHAPITRE VIII

PARADIS PERDU.


Mary Oakley et son ami Quindaro ne s’étaient pas rencontrés depuis plusieurs mois ; ils avaient donc beaucoup de choses à se dire — beaucoup de ces importantes futilités qui encombrent le répertoire des amoureux.

On aurait eu peine à croire que cet homme au caractère de bronze, à l’âme pleine de sombres pensées, toujours rêvant la vengeance, toujours familier avec le sang et les combats, pût s’amollir le cœur à parler de douces choses, si toutefois il avait un cœur capable d’aimer.

On se serait trompé : Quindaro devenait bon, doux, simple comme un enfant, lorsqu’un reflet de l’heureuse vie de la famille venait illuminer la nuit de ses souvenirs.