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simple chasseur ; le hasard m’ayant appris que ces coquins vous avaient faite captive, je me suis déterminé à vous suivre pour vous secourir s’il était possible. Maintenant nous sommes sauvés, je pense.

— Mais, si je ne me trompe, au lieu de nous diriger vers le Fort, nous lui tournons le dos ?

— Oui.

— Vous avez certainement de bonnes raisons pour prendre cette direction ; puis-je vous demander quelle est votre pensée ?

— Oui sans doute. Les Sauvages découvriront notre fuite très promptement, au plus tard, demain matin. Naturellement ils supposeront que nous avons pris la route de la vallée pour nous rendre au Fort. Mais, ne vous y trompez pas, ils auront bientôt démêlé nos traces et ne tarderont point à reconnaître leur vraie direction. Ils s’apercevront aussi que vous avez été aidée par quelqu’un.

— Comment croyez-vous qu’ils sauront cela ?

— D’abord ils n’ignorent pas qu’il vous était impossible de vous délier seule. En second lieu, ils découvriront bientôt le corps de l’Indien que j’ai laissé derrière un rocher.