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CHAPITRE VII

UN MESSAGE.


Le soleil se leva, brillant, gai, superbe ; aux feux de ses rayons naissants les petits ruisseaux faisaient miroiter leurs ondes capricieuses tout en égayant les côteaux de leurs murmures joyeux. Tout respirait la paix, le bonheur, la tranquillité profonde que la bonne mère nature dispensa en prodigue à ses enfants du désert.

Mais toujours grondait un noir orage au cœur de Wontum : cet être farouche et vicieux n’avait jamais compris un sentiment doux ou paisible.

Il restait debout sur cette rive enchantée du Deer Creek, l’œil menaçant, le front sombre, dardant sur sa victime des regards de serpent.

À chaque coup d’œil la malheureuse mère fris-