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d’âme à l’Héroïne du fort Laramie ; chacun se sentait atteint par le terrible événement qui la frappait ; chacun voulut devenir son vengeur.

Par une heureuse coïncidence, un renfort de troupes était arrivé à Laramie ; il se composait de deux cents hommes bien montés, bien armés, venus du Fort Jefferson. Dans de pareilles conditions, il devenait possible de lancer en expédition un détachement considérable sans avoir à craindre de dégarnir les débris de la citadelle.

Les préparatifs de campagne furent bientôt faits. Le lendemain, bien longtemps avant les premières lueurs de l’aurore, deux cent cinquante cavaliers parfaitement équipés, munis de deux pièces d’artillerie, se mirent allègrement en route pour cette expédition mémorable. Une généreuse ardeur faisait battre toutes ces vaillantes poitrines ; on se hâtait pour atteindre au plus tôt le territoire des Eaux-Douces, de façon à devancer les Sauvages.

Oakley marchait devant en guide et en éclaireur, ne laissant pas un buisson sans le fouiller d’outre en outre, pas un défilé sans le sonder du regard.