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COEUR-DE-PANTHÈRE

— Vous m’excuserez, monsieur Quindaro, mais je vois que vous êtes un homme d’éducation et j’ai peur que ma pauvre Molly ne soit pas un parti pour vous. Mais vous ne voudriez pas… — Oh ! je confesse que je suis un vieux fou, et je mériterais qu’on me trépignât sur le nez pour cette question… — Voyez-vous, j’aime ma fille à tel point, que mon vieux cœur se briserait, s’il arrivait quelque chose à mon enfant.

— Bien : que vouliez-vous me demander ?

— Vous ne voudriez pas jouer avec l’amour de ma petite Molly ;…l’abandonner au désespoir et à la mort ?…

Quindaro bondit sur ses pieds et regarda fixement Oakley sans prononcer une parole.

— Oh ! vous n’avez pas besoin de répondre, continua le brave Jack d’une voix émue, je lis votre pensée dans vos yeux. Souffletez-moi pour ma sotte question ! C’est une idée qui m’a traversé la tête. Je vous ai toujours considéré comme un cœur loyal, un homme droit et honorable ; ma pensée sur vous n’a pas changé. Vous m’excuseriez si vous saviez ce que c’est que d’être père,… et père d’une fille tendre et dévouée.

L’énergique visage de Quindaro fut agité