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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère.

de la variété Jeuxey, cultivée sur le terre-plein de Joinville-le-Pont, m’a déjà permis d’établir. Tout au plus y rencontre-t-on un petit nombre de résultats anormaux qu’expliquent aisément la multiplicité et la difficulté des analyses exécutées. Le sens général des phénomènes n’en est pas moins net et précis.

Considère-t-on, par exemple, les proportions relatives d’eau et de fécule, on voit celle-là diminuer régulièrement du 20 juillet au 20 septembre, celle-ci augmenter avec la même régularité, puis, du 20 septembre au 20 octobre, l’effet contraire se produit. C’est un résultat identique à celui que j’ai précédemment constaté, et c’est à la même cause, c’est aux pluies du commencement d’octobre, à l’hydratation consécutive des tubercules que ce résultat est dû.

Pour toutes les variétés d’ailleurs, les proportions centésimales de fécule et d’eau vont croissant ou décroissant inversement aux quatre époques de récolte, d’où résulte une démonstration nouvelle de la conservation des réserves et particulièrement de la fécule, alors que, du fait de leur hydratation, les tubercules semblent s’appauvrir.

C’est également suivant le sens déjà constaté pour les tubercules précédemment étudiés que se modifie, avec l’âge, le pourcentage du saccharose dans les tubercules de ces quatre variétés. Régulièrement on le voit décroître du 20 juillet au 20 octobre, et si, à la fin de la campagne, il en subsiste une petite proportion, c’est à coup sûr à une maturation encore incomplète qu’il le faut attribuer.

Pour trois des variétés, on voit, comme on l’a déjà précédemment reconnu, le glucose disparaître dès la seconde récolte ; seule et sans que j’aie pu en découvrir la cause, la variété Chardon fait exception ses tubercules contiennent encore, à la deuxième et à la troisième récolte, une petite quantité : 0, 20-0, 21 pour 100 de glucose ; cette exception doit, provisoirement, être laissée de côté.

Pour ces trois variétés, par conséquent, la loi des variations du glucose est certainement la même que pour les tubercules de Jeuxey déjà étudiés. A la vérité, soumis à l’analyse, les tubercules de la dernière récolte ont de nouveau fourni du glucose, mais cette réapparition du sucre réducteur est le résultat d’un accident. A la suite de cette récolte, en effet, j’ai dû, pendant près de deux