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développement de la plante : tubercules.

Si on laisse de côté le chiffre relatif au 4 août, chiffre qui peut avoir été influencé par quelque erreur d’analyse, on voit qu’en effet, et pour cette variété, la somme de l’eau et de la fécule a été continûment égale à 93,5 pour 100 en moyenne, pendant toute la durée de la végétation.

Des constatations analogues faites sur d’autres variétés m’ont permis, d’autre part, de reconnaître la généralité de cette observation.



Son importance ne saurait échapper ; elle montre, en effet, que. contrairement à une idée assez répandue, l’activité de la végétation aérienne, à la suite d’une période de pluies, n’est due en aucune façon à la consommation des réserves accumulées au pied de la plante ; ces réserves subsistent intégralement ; si le tissu dans lequel elles sont logées paraît proportionnellement plus pauvre, c’est qu’il s’est hydraté, et c’est à l’aide de matériaux nouveaux empruntés à l’atmosphère que la végétation s’accroît.

Déjà, en 1880, l’étude de la betterave à sucre m’avait permis de reconnaître des faits identiques.

Les courbes à l’aide desquelles, sur le diagramme n° III[1], le pourcentage de l’eau et celui de la fécule sont représentés, rendent frappante la démonstration des faits que je viens d’établir : l’une s’élève quand l’autre s’abaisse, et réciproquement, suivant des hauteurs sensiblement proportionnelles si bien que les deux courbes sont inversement superposables.


C’est dans les variations de l’état météorologique aux diverses époques de la végétation que l’on trouve la cause déterminante des variations d’hydratation des tubercules de pomme de terre qui viennent d’être constatées.

Il me suffira, pour le montrer, de mettre en parallèle, d’un côté, les résultats des trois dernières récoltes, d’un autre, l’état météorologique qui s’est produit du 28 août au 25 octobre.

Les observations dirigées au Parc de Saint-Maur par M. Renou

  1. Voir page 68.