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développement progressif de la plante

râpe, je ne m’arrêterai pas on en trouvera la description détaillée dans mon Mémoire Sur le développement progressif de la betterave à sucre[1].

C’est sur la pulpe ainsi obtenue que tout le travail d’analyse était ensuite conduit.


Pour déterminer la proportion relative des matières insolubles (ligneux et fécule), 50gr de cette pulpe étaient jetés sur un filtre à vide, et là soumis au lavage jusqu’à élimination de tous produits solubles ; le résidu, séché d’abord à l’air, allait ensuite achever sa dessiccation dans l’étuve à vide à 6o°-65°.


L’évaluation de la richesse des tubercules en fécule est, on le comprend aussitôt, capitale au point de vue des recherches que je poursuis. Les procédés à l’aide desquels cette évaluation est faite d’habitude ne peuvent pas cependant être considérés comme satisfaisants. Celui auquel on recourt le plus souvent, et qui consiste dans la mesure de la densité des tubercules, est insuffisant au point de vue scientifique.

D’autre part, le procédé par saccharification qui repose sur l’action de l’eau à haute température d’abord, sur l’action des acides étendus ensuite, entraîne, par suite d’une solubilisation partielle de la cellulose, une surcharge, variable avec le temps de chauffe, mais généralement voisine de 1 pour 100 dans le pourcentage de la matière amylacée. On sait en quoi ce procédé consiste : le produit végétal bien divisé est recouvert d’eau, logé dans un flacon de verre et celui-ci chauffé dans un autoclave à 120°-130°, de façon à obtenir la solubilisation de l’amidon ou de la fécule filtré ensuite, le liquide fourni par cette solubilisation est saccharifié à l’aide des acides et traité enfin par la liqueur de Fehling, suivant les procédés ordinaires.

Si, comme cela a lieu en distillerie, on se propose d’évaluer la somme des matières alcoolisables à la suite d’un chauffage sous pression, comme celui auquel les distillateurs allemands soumettent la pomme de terre, cette manière de faire peut, à la rigueur,

  1. Annales de l’Institut national agronomique, t. X (1884-1885), p. 178.