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travaux antérieurs à ces recherches.

variétés nouvelles, et des recherches heureuses sur l’influence des sols, sur la nature des engrais, etc.

Mais c’est en Allemagne surtout que cette dernière question a été étudiée avec soin ; les travaux de M. Werner, les longues recherches de M. Maerker[1], celles plus récentes de M. Liebscher [2] ont établi avec netteté que, sous l’action d’engrais appropriés, la végétation de la pomme de terre, comme celle de toutes les autres plantes, devient plus puissante et plus productive.


Au premier rang, parmi les questions que soulève la culture de la pomme de terre, figure la considération des yeux ou bourgeons dont la surface des tubercules est inégalement couverte. Cette question a été, en Allemagne, et principalement de la part de M. Wollny, l’objet d’une étude approfondie ; c’est à ce savant surtout que nous devons de savoir distinguer, dans chaque tubercule, deux parties différentes au point de vue de la fécondité l’une, plus éloignée de la tige et qu’on voit riche en yeux ou bourgeons, c’est la partie féconde ; l’autre, rattachée à la tige par son ombilic et sur laquelle les yeux sont rares, c’est la partie la moins féconde. C’est M. Wollny également qui nous a montré le pouvoir végétatif des différents bourgeons diminuant à partir du sommet terminal du tubercule et au fur et à mesure qu’ils se rapprochent de l’ombilic. Ce sont là des faits d’une grande importance ils condamnent, au point de vue de son emploi cultural, le procédé, si répandu pourtant, qui consiste à couper les gros tubercules, pour en planter les parties séparées.


La question de l’accroissement graduel des tubercules, au fur et à mesure que la végétation progresse, a également donné lieu, dans ces dernières années, à des études développées en Allemagne. Parmi ces études, il convient de citer celles de M. Noble, de M. Kônig, et particulièrement celles de M. Kellermann. Les résultats que ces études ont fournis sont certainement très intéressants. On peut regretter cependant que, dans l’analyse qu’ils

  1. Die zweckmässigste für Kartoffeln.
  2. Annales de la Science agronomique, 1888.