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résultats de la campagne de 1893.

cent cultures qui viennent d’être passées en revue. La diminution est exactement de 38 pour 100.

Si grande que soit cette diminution, on ne saurait cependant la considérer comme correspondant à une ruine véritable, ainsi qu’il en a été pour d’autres productions agricoles, pour la production des fourrages notamment.

Si, en effet, on classe les résultats ci-dessus d’après le nombre des cultures correspondant à un rendement déterminé, on reconnaît qu’à l’hectare :

kg kg
2
cultures ont donné moins de 
5000
7
cultures ont "onné moins de 
5000 à 10000
11
cultures ont "onné moins de 
10000 à 15000
17
cultures ont "onné moins de 
15000 à 20000
22
cultures ont "onné moins de 
20000 à 25000
18
cultures ont "onné moins de 
25000 à 30000
15
cultures ont "onné moins de 
30000 à 35000
8
cultures ont "onné moins de 
35000 et au-dessus


Ce qui revient à dire qu’en 1893, parmi mes cent collaborateurs. neuf seulement, malgré la sécheresse, ont eu un rendement inférieur à 10000kg, c’est-à-dire inférieur au rendement moyen de la culture française en année normale ; que, d’autre part, 22 sur 100 ont réalisé de hauts rendements dépassant 30000kg et qu’enfin 80 pour 100 des rendements ont été supérieurs à 15000kg, 63 pour 100 supérieurs à 20000kg représentant dès lors, aux prix de cette année, prix qui se sont élevés jusqu’à 4fr les 100kg, des recettes de 600fr et 800fr à l’hectare.

Il est peu de cultures, je crois, qui, en 1893, aient donné des résultats aussi rémunérateurs.

Si, après avoir considéré dans leur ensemble les résultats que je viens de faire connaître, on les spécialise par régions, on voit que, suivant ces régions mêmes, les rendements ont présenté des inégalités sérieuses.

C’est ce que montre la comparaison ci-dessous entre les résultats de 1892 et ceux de 1893 :