Page:Aimé Girard - Recherches sur la culture de la pomme de terre industrielle et fourragère, 1900.djvu/251

Cette page n’a pas encore été corrigée
242
culture de la pomme de terre industrielle et fourragère.

le compte rendu que je présente. Pour l’année 1892, le nombre de mes collaborateurs s’élevait à six cents, et les communications qui, dès cette époque, m’étaient adressées des diverses régions de la France permettaient de prévoir que, pour 1893, ce nombre s’élèverait à douze cents ou quinze cents mes ressources et mes forces ne m’auraient pas permis de suffire aux exigences d’une collaboration aussi nombreuse. J’ai eu la pensée alors de diviser le travail, et j’ai demandé à M. le Ministre de l’Agriculture de bien vouloir m’autoriser ce qu’il fait gracieusement à me mettre en rapport direct avec mes collègues MM. les Professeurs départementaux d’Agriculture et à leur demander de bien vouloir, individuellement, continuer dans leurs départements respectifs la propagande dont j’avais jusqu’alors, et depuis cinq années, pris la charge pour la France entière.

Presque tous ont répondu à mon appel. Beaucoup m’ont adressé des rapports intéressants, quelques-uns même des études remarquables. Sur les résultats fournis par cette collaboration locale, je présenterai prochainement un rapport détaillé à M. le Ministre de l’Agriculture, rapport dont j’espère pouvoir, avec son autorisation, présenter un résumé à la Société, de façon à faire connaître à mes confrères les travaux qui, parmi ceux auxquels je fais allusion, présentent le plus d’intérêt. Dès à présent, je puis dire que de l’ensemble de ces rapports il résulte que, sur presque toute la surface de notre territoire, la transformation de la culture de la pomme de terre, par l’adoption des procédés que j’ai recommandés et par la plantation des variétés à grand rendement, peut être considérée comme acquise.

Cependant, et si important que fût le concours de MM. les Professeurs départementaux d’Agriculture, je me suis proposé de continuer, avec mes collaborateurs principaux, et surtout avec les plus anciens d’entre eux, mes relations des années précédentes. Choisis parmi ceux qui, les premiers, confiants dans mes conseils, avaient adopté les procédés rationnels de la culture intensive, ces collaborateurs directs ont été, pour 1893, au nombre de cent exactement.

Situés d’ailleurs dans les régions les plus diverses de la France, les champs qu’ils ont cultivés peuvent être considérés comme