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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère.

cation à la culture intensive de la pomme de terre des procédés qu’après cinq années d’études j’ai cru pouvoir, en 1888, recommander à l’Agriculture française.

Ces résultats dépassent, et de beaucoup, tout ce qu’au début j’aurais pu espérer.

En 1889, pour la première fois, je faisais appel au concours de la culture et lui demandais de soumettre ces procédés à l’expérience trente-trois cultivateurs répondaient à mon appel c’étaient les ouvriers de la première heure.

Quatre années se sont à peine écoulées, et le nombre des cultivateurs qui, en correspondance directe avec moi, sont devenus mes collaborateurs actifs, s’élève à plus de six cents, tandis qu’à côté d’eux, chaque jour, des collaborateurs inconnus, et bien plus nombreux, me sont signalés.

Parmi ces cultivateurs, les deux tiers ont, en 1892, et malgré des conditions météorologiques exceptionnellement défavorables, obtenu, en suivant les procédés rationnels de la culture intensive, des rendements qui, en moyenne, représentent à l’hectare un poids de 35000kg, et, au prix normal de 3fr, 50 le quintal, une recette en argent de 1225fr.

Et c’est non seulement sur de petites surfaces, mais sur des cultures de 20ha, 30ha, 50ha et 56ha que ces beaux résultats ont été obtenus.

En présentant les résultats de la campagne de 1891, j’exprimais la pensée que, dès ce moment, il semblait permis de considérer comme résolue la question de la régénération de la culture de la pomme de terre industrielle et fourragère en France.

Aujourd’hui, et à la suite des résultats que je viens de faire connaître, je n’hésite pas à affirmer que la campagne de 1892 suffit à démontrer qu’elle est résolue en effet. C’est une conquête de plus à ajouter à celles dont la Science a, de nos jours, enrichi l’Agriculture.


Résultats de la campagne de 1893.


La sécheresse intense dont l’Agriculture française a si cruellement souffert en 1893 n’a pas épargné la culture de la pomme de