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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère

l’objet de mes efforts une impulsion dont personne n’aurait osé, l’origine, prévoir la puissance. De tous côtés, dans l’Ouest, dans le Nord, dans le Nord-Est surtout, les procédés de culture rationnelle dont cinq années de recherches et d’expériences m’avaient démontré l’efficacité se sont répandus, et il n’y a aucune exagération à dire que dorénavant ces procédés appartiennent au domaine classique de l’agriculture progressive.

Certes, je suis loin de connaître tous ceux qui m’ont suivi dans l’étude de l’amélioration de la culture de la pomme de terre ; mais des impressions que je reçois et des communications qui me sont faites journellement j’ai le droit de conclure que le nombre en est très considérable. A ces collaborateurs inconnus dont je n’ai pas suivi les travaux, mais qui ont bien voulu écouter les conseils généraux inscrits dans mes publications, j’adresse ici tous mes remercîments. Ces remercîments, je les adresse également aux six cents cultivateurs qui, pendant la campagne de 1892 et jusqu’à ces derniers jours, sont restés en correspondance directe avec moi, me faisant part de leurs travaux, de leurs espérances et quelquefois aussi de leurs déceptions.

Tous, à la vérité, ne m’ont pas adressé des renseignements utilisables ; plusieurs, à la dernière heure, ont, pour des causes diverses, manqué au rendez-vous ; mais, tout compte fait, la campagne dernière a mis entre mes mains quatre cent cinquante documents environ, de valeur inégale bien entendu, les uns constituant de véritables Mémoires qu’il est regrettable de ne pouvoir publier, les autres, moins étendus, moins précis, naïfs quelquefois, venant de cultivateurs peu lettrés, peu instruits, mais par cela même particulièrement intéressants.

Pour dégager de ces quatre cent cinquante documents les résultats généraux auxquels leur examen conduit, je les répartirai en trois groupes, dans chacun desquels je m’efforcerai de condenser les renseignements qui m’ont été fournis par mes collaborateurs, en me bornant d’ailleurs provisoirement à ceux qui sont relatifs à la variété Richter’s Imperator, quitte à revenir plus tard sur les communications qu’ils ont bien voulu me faire au sujet d’un assez grand nombre d’autres variétés.