de placer sur une surface donnée un nombre de poquets tel que chaque plante puisse développer en liberté sa végétation aérienne, mais tel aussi que, une fois cette végétation bien développée, chaque plante rejoigne sa voisine sans laisser découverte la plus petite place sur le sol.
Ce principe est aujourd’hui admis par un grand nombre de praticiens, mais son application a rencontré cependant, en certains cas, quelques résistances nombre de personnes, en effet, continuent à croire que, pour obtenir des résultats supérieurs, il convient de donner de l’air aux plantes et les espacer plus largement.
C’est là un préjugé qu’il faut s’efforcer de faire disparaître, et contre lequel des expériences nouvelles, que j’ai faites en 1890 et 1891, apportent aujourd’hui des arguments nouveaux.
Ces expériences ont consisté à cultiver côte à côte, sur des surfaces déjà étendues, et dans les mêmes conditions de labour, d’engrais, etc., des tubercules d’une même variété, d’une même provenance, de même poids et d’aspect aussi égal que possible, en les plantant à des espacements très différents.
En 1890, j’ai expérimenté sur les variétés Richter’s lmperator et Jeuxey ; en 1891, sur les variétés Richter’s Imperator et Red Skinned.
Chaque essai s’étendait sur une pièce divisée en cinq carrés recevant au mètre le premier, 1 tubercule ; le second, 2 ; le troisième, 3,3 ; le quatrième, 5 ; le cinquième, 8. C’est en serrant le plant à 0m,30 et à 0m,20 sur les lignes espacées à 0m,60, que ces deux dernières plantations ont été obtenues.
Les résultats ont été les suivants :
Poids moyen | Récolte à l'hectare. | ||
Espacement. | de la récolte à chaque pied. |
Brute. | Déduction faite du plant. |
Richter's Imperator 1890. | |||
kg | kg | kg | |
1 tubercule au mètre |
3,130 | 31000 | 30000 |
2 " " |
1,666 | 33300 | 31300 |
3,3 " " |
1,210 | 39900 | 36600 |
5 " " |
0,880 | 40300 | 35300 |
8 " " |
0,550 | 44600 | 36600 |