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augmentation des rendements en France

le flanc à la critique que de se borner à des essais de cette sorte ; et, pour démontrer d’une façon sûre un fait agricole, ce devient nécessaire que de se placer dans les conditions mêmes de la grande culture. C’est ce que j’ai fait en 1888, mais en 1888 seulement.


Sans tenir compte de la différence de composition des deux terrains de Joinville et de Clichy-sous-Bois, et afin de les soumettre l’un et l’autre à un traitement identique, je les ai, en 1886, lors de mes premiers essais, additionnés d’un même engrais et en même quantité.

Cet engrais, distribué à la dose de 8kg par are, était composé, sur 100 parties, de :


Superphosphate de chaux riche 
 66,6
Azotate de potasse 
 33,4


100,0


Tous les labours ont été, à l’aide d’un Brabant double et d’une fouilleuse, poussés à 35cm-40cm ; la plantation a toujours été faite avec une régularité géométrique ; la pièce ayant été rayonnée à 60cm, les plants ont été placés sur chaque ligne à 50cm de distance les uns des autres, de manière à pouvoir compter 3,3 poquets au mètre, 33000 à l’hectare ; les façons ordinaires enfin, binages et buttage, ont été données avec soin au cours de la campagne.

Préoccupé, dès l’origine, de l’influence héréditaire que chaque tubercule de plant me semblait devoir imposer à sa descendance, influence que j’ai pu, depuis, établir au cours de mes recherches, j’ai apporté pour chacune de ces trois campagnes le soin le plus attentif au choix des semenceaux.

Je les ai toujours pris de poids moyen, plutôt fort que faible, mais j’ai toujours eu soin de ne faire intervenir, à un essai déterminé, que des tubercules de poids sensiblement égal ; l’expérience m’a démontré depuis combien cette manière de faire était favorable au succès.

Le poids des tubercules considérés comme moyens a été, naturellement, différent suivant les variétés cultivées.