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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère

Mais il est temps de revenir aux résultats obtenus par les cent dix cultivateurs qui ont bien voulu se conformer aux indications que je leur avais données.

Tous ont profondément labouré, largement fumé, planté régulièrement à l’écartement que je leur avais indiqué ; tous enfin ont choisi leur plant avec soin et traité leur culture par les composés cuivriques, dans les régions où la maladie constitue un danger habituel.

Ils en ont été récompensés pour eux, les récoltes les moins élevées ont été de 30000kg les plus hautes ont dépassé 45000kg.

La moyenne générale de leur rendement s’élève à 36250kg en poids. Comptés à 3fr, 50 les 100kg (et c’est un prix modeste pour des tubercules riches à 20 pour 100), c’est une recette de 1265fr par hectare que la pomme de terre leur a apportée.

Cette moyenne est presque égale à celle de l’année dernière (37157kg) ; mais, ce qui la rend particulièrement remarquable, c’est le grand nombre des cultures étendues qui l’ont fournie.

Parmi mes collaborateurs de 1890, en effet, je n’en comptais que 22 pour 100 dont la culture eût dépassé 10a ; 5 pour 100 dont la culture eût atteint 1ha ; en 1891, 18 pour 100 de mes collaborateurs ont cultivé des surfaces supérieures à 1ha et s’élevant quelquefois jusqu’à 10 et 11ha, 50 pour 100 ont étendu leur culture sur des surfaces comprises entre 10a et 1ha.

Les rendements obtenus par ces cent dix cultivateurs sont représentés sur le tracé graphique que je joins à cette communication ; l’importance de chacun d’eux s’y traduit par la hauteur de la bande verticale qui correspond au nom de chaque cultivateur.

Dans le Tableau statistique qui suit, sont indiquées en outre, en même temps que l’étendue des surfaces cultivées, la richesse de la récolte en fécule, et par conséquent la production de la fécule anhydre à l’hectare. Dans ce Tableau, les cultures sont rangées par région d’abord, par département ensuite, suivant l’ordre descriptif qu’a imaginé et que recommande M. Levasseur.