fécule à l’hectare qu’arrivent, dans l’ensemble, les cultures de 1889 et de 1890.
En 1890, comme en 1889, quelques-uns de mes collaborateurs, obéissant à des habitudes locales, ont cru pouvoir apporter aux procédés culturaux que je recommande diverses modifications.
Huit d’entre eux ont vu, malgré tous leurs soins, les indications qu’ils avaient données il leurs planteurs au sujet de l’espacement négligées par ceux-ci, et ce devient dès lors une étude intéressante que d’établir le rapport entre le nombre de tubercules placés par eux sur l’unité de surface et la récolte correspondante à l’hectare : ce rapport est mis en évidence par le Tableau suivant :
Nom des localités. | Surface cultivée. | Poquets à l'are. | Poids récolté calculé à l'hectare. |
ares | |||
Loiret (Le Chesnoy) |
6,75 | 156 | 24160 |
Indre-et-Loire (Mettray) |
2,85 | 176 | 22300 |
Dordogne (Périgueux) |
4,53 | 260 | 21058 |
Marne (Reims) |
1,53 | 120 | 11800 |
Rhône (Faverges) |
4,00 | 240 | 26250 |
Aisne (Vic) |
7,00 | 100 | 24200 |
Côte-d'Or (Daix) |
35,00 | 200 | 25700 |
Vienne (Poitiers) |
7,00 | 100 | 14400 |
Toutes les conditions de la culture étaient, d’autre part, satisfaisantes, et c’est à des rendements de 32000 à 35000kg au moins que ces cultivateurs auraient dû voir leur récolte s’élever.
Aucun de mes collaborateurs n’a, en 1890, planté ses champs en tubercules coupés ; les conseils que j’ai donnés à ce sujet ont porté leurs fruits.
Plusieurs cependant ont, à ce propos, fait des expériences comparatives en plantant dans une même pièce deux parties d’égale surface l’une en tubercules entiers, l’autre en tubercules coupés.
Les résultats qu’ils ont obtenus dans ces conditions sont conformes au principe que j’ai posé et apportent à ma manière de voir sur ce sujet un appui précieux. Ces résultats sont les suivants :