Avant de rechercher les causes auxquelles il est permis d’attribuer l’infériorité de la culture de la pomme de terre en France, une première étude s’imposait, toute pratique celle-là, consistant à reconnaître s’il est possible d’obtenir, dans notre pays, de hauts rendements en tubercules, en même temps qu’une richesse satisfaisante de ceux-ci en fécule.
A la vérité, et si l’on n’envisage que d’une façon superficielle la question de l’amélioration de la culture en France, il semble que cette étude ne fût pas nécessaire et que, pour déterminer nos cultivateurs à modifier leurs procédés, il eût suffi de vulgariser les résultats obtenus dans d’autres contrées et notamment en Allemagne. Ce serait une erreur que de penser ainsi ; cette vulgarisation, alors même qu’elle eût été complète, n’eût, en aucune façon, porté la conviction dans leur esprit ; l’exemple des résistances qu’il a fallu vaincre pour mettre, en France, la culture de la betterave au niveau des cultures étrangères est trop récent pour que la leçon puisse être oubliée.
A nos agriculteurs, que les difficultés de l’œuvre journalière rendent prudents, il faut des démonstrations pratiques, faites sur le sol national et à leur portée. C’est à obtenir des démonstrations de ce genre que je me suis attaché, et c’est certainement à la marche que j’ai suivie que doit être attribuée, pour une large part, la confiance avec laquelle l’agriculture française a accueilli les résultats que je lui faisais connaître.
Pour obtenir ces résultats, je devais, la chose est évidente, me