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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère

c'est aux époques de pluie que le phénomène correspond, et c'est à une imbibition passagère des tubercules qu'il est dû; l'eau et la fécule représentent, en effet, dans la composition de ceux-ci, une somme constante.


De l'étude des variations que subissent, dans leurs proportions relatives, la fécule et les matières qui l'accompagnent, se dégagent des vues nouvelles relativement à la genèse de la matière amylacée que les tubercules emmagasinent. A côté de la fécule qui croit, on voit, en effet, les autres produits rester stationnaires, à l'exception d'un seul, le saccharose; qui décroît. C'est chose naturelle alors que de chercher une relation entre ces deux faits, et c'est ainsi que j'ai été amené à voir dans le saccharose que la feuille élabore et que la tige transmet la matière première de la production de la fécule, amené par conséquent à pressentir l'importance que possède, en réalité, le développement de l'appareil foliacé au point de vue de cette production.


Mis, par l'élude qui précède, en possession des conditions physiologiqucs dans lesquelles la pomme de terre se développe, j'ai pu ensuite consacrer mes soins à la détermination des conditions pratiques nécessaires à la production, par cette plante, de la plus grande quantité possible de tubercules, et par suite de fécule, sur une surface de terrain déterminée.

Ces conditions sont nombreuses, et il faut y compter, en dehors des conditions météorologiques sur lesquelles le cultivateur ne peut rien le recours à des labours profonds, dont j'ai numériquement démontré les avantages, l'action d'engrais appropriés et choisis d'après la composition chimique du sol, la régularité de la plantation, la précocité de cette plantation encore, l'espacement des plant, etc.

Mais, au-dessus de ces conditions, il en est une bien plus importante c'est celle du choix qu'il convient de faire parmi les tubercules récoltés pour en constituer le plant de la culture prochaine.

Deux facteurs principaux doivent intervenir à ce choix d'un côté, la grosseur des tubercules; d'un autre, les qualités héréditaires des sujets d'où ces tubercules proviennent.