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C'est ce qui ressort du Tableau suivant, où les résultats de cultures de 2a,50 pour chaque variété sont rapportés à l'hectare  :


Années Joinville-
le-Pont
Clichy-
sous-Bois.
Joinville-
le-Pont
Clichy-
sous-Bois.
Richter's imperator Gelbe rose
1886. 
44,760 41,400 30,300 32,800
1887. 
38,450 33,665 20,700 26,470
1888. 
43,900 41,072 29,200 28,140
1889. 
37,240 35,000 21,000 26,448
Red-Skinned Jeuxey
1886. 
36,000 33,400 30,150 26,750
1887. 
23,545 26,375 20,545 21,965
1888. 
31,650 36,380 26,250 33,018
1889. 
25,000 32,000 20,720 27,500


De l'examen de ces chiffres il résulte que, dans les terrains graveleux de Joinville, la Richter's Imperator a toujours donné des résultats supérieurs à ceux de Clichy-sous-Bois, tandis que, si l'on en excepte deux ou trois récoltes, la Gelbe rose, la Red-Skinned, la Jeuxey, ont donné à Clichy-sous-Bois des résultats supérieurs à ceux de Joinville.

Cultivées dans ces deux terrains, les quatre variétés ont donc montré des facultés diverses propres à leur nature, et non pas dépendantes de la composition de ces terrains mêmes.



Les résultats que je viens de faire connaître étaient de nature à faire naître des doutes sur le bien-fondé de l'opinion d'après laquelle certains terrains auraient, du fait de leur nature même, une aptitude exceptionnelle pour la culture de la pomme de terre, tandis que d'autres lui seraient, du même chef, absolument défavorables.

Ceux qui m'ont été communiqués par mes collaborateurs de 1890 et de 1891 m'ont permis d'établir qu'en effet l'opinion que je viens de rappeler est beaucoup trop absolue et que, sur les résultats fournis par la culture de la pomme de terre, la nature même du sol est loin d'avoir une influence aussi grande qu'on le croit généralement.