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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère.

Sur l’accroissement des radicelles en longueur, je n’insisterai pas, il n’offre rien que de prévu, et les vues photographiques de l’album permettent de mesurer la marche de cet accroissement.


Mais, sous le rapport du poids et de la surface, les nombres ci-dessus recueillis sont de nature à causer quelque surprise.

Au début, alors que la plante est en pleine activité vitale, le poids moyen des radicelles est, au pied de chaque sujet, plus élevé qu’il ne le sera lorsque les feuilles, les tiges, les tubercules, atteindront leur développement maximum, et pendant cette deuxième période le poids en restera sensiblement stationnaire.

D’autre part, malgré ces différences et cette égalité, les radicelles, aux trois premières récoltes, développent dans le sol une surface sensiblement égale, tandis qu’à la quatrième, au moment où leur poids s’élève un peu, cette surface diminue.

Une étude attentive des détails représentant, sur les quatre premières vues photographiques de l’album, la disposition des radicelles, permet d’expliquer ces anomalies apparentes.

Sur la première, en effet, on voit, attachées au pied des tiges, des radicelles d’une grande finesse, dont le nombre est incalculable et dont le poids par conséquent doit être élevé.

Sur la deuxième vue, les radicelles sans doute se sont allongées, mais, au bas des tiges, le nombre en est déjà moins grand quelques-unes des radicelles de la première époque, tendres et altérables, ont évidemment péri, et quoique, parmi celles qui subsistent, plusieurs aient grossi en diamètre, on conçoit que le poids, dans ce cas, soit de 16gr inférieur à ce qu’il est dans le premier.

Sur la troisième vue, le phénomène s’accuse davantage ; à la loupe, il est aisé de compter les radicelles ; une partie notable encore a disparu, et il n’est pas surprenant, par suite, que, plus grosses et plus longues, celles qui restent ne pèsent cependant pas au total plus que celles de la seconde récolte.

Sur la quatrième, l’effet est plus marqué encore c’est à peine si le quart des radicelles primitives subsiste.

De telle sorte qu’il est aisé de comprendre comment, au point de vue du poids, la disparition des unes vient compenser l’ac-