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développement de la plante : tiges.

C’est encore un examen intéressant que celui des tiges desséchées qui, sur le champ et en attendant l’arrachage des tubercules, vont se décomposant peu à peu sous l’influence de la combustion par l’oxygène atmosphérique et du lavage par l’eau de la pluie.

Pour rendre la marche de cette décomposition plus sensible, je ramènerai par le calcul, à l’état de siccité, les matières principales dont l’analyse a fixé la proportion dans les tiges récoltées directement, le i et le a5 octobre, en rapprochant des nombres ainsi obtenus les nombres obtenus en appliquant un calcul semblable aux tiges vertes récoltées le 20 septembre ; les proportions ainsi calculées sont ci-dessous exprimées en centièmes du poids sec :

20 sept. 10 octobre. 25 octobre.
Matières solubles 
Saccharose 
1,2 0,0 0,0
Glucose 
0,0 0,0 0,0
Matières azotées 
5,0 0,6 0,4
Ligneux 
70,0 91,7 95,1


On voit combien est rapide, en ce cas, l’altération des matières solubles contenues dans les tiges. Dès le 10 octobre, ces matières ont presque totalement disparu, et c’est à l’état de ligneux que ces tiges sont réduites.


DÉMONSTRATION DE L’EXISTENCE D’UN RAPPORT RÉGULIER ENTRE LA RICHESSE DE LA VÉGÉTATION AÉRIENNE ET L’ABONDANCE DE LA RÉCOLTE DES TUBERCULES.


A côté des faits que je viens d’exposer et qui intéressent surtout le point de vue physiologique de la question du développement progressif de la pomme de terre, il en est un autre d’ordre scientifique et pratique à la fois qui mérite l’attention tant par lui-même que par les services qu’il est appelé à rendre à la culture.

Ce fait, c’est celui de la relation qui existe, dans une variété déterminée, entre la puissance du développement aérien de chaque sujet et la richesse de la récolte de tubercules que ce sujet doit fournir.

Beaucoup de personnes seraient, a priori, portées à nier l’existence d’une relation de cette sorte ; beaucoup, en effet, supposent