Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/98

Cette page a été validée par deux contributeurs.

menses progrès, et le point lumineux du globe s’est agrandi !

Tout nous vient de la Grèce ! Sur le même sol, les peuples reçurent la vie, la liberté et la lumière. Déjà nous avons remarqué que la philosophie y eut son berceau ; observation incomplète, si nous n’ajoutions à cette heure qu’elle n’y était née qu’après la liberté ; et cela devait être, car c’est seulement chez les peuples libres que la vérité peut naître !

Ce chapitre de notre catalogue nous révèle un fait bien douloureux ; c’est que, après trois mille ans d’essais législatif et de travaux politiques, la science sociale n’est guère plus avancée qu’au point de départ. Le progrès des peuples a été plus grand que celui des législateurs. Platon et Aristote, Solon et Lycurgue, n’ont été ni surpassés ni égalés dans l’ensemble de leurs œuvres ; les créateurs de la science en sont restés les maîtres et les régulateurs !

Pour se convaincre de cette vérité, il suffit de